1- Participants.
Environ 40 participants, essentiellement issus des diverses sections d’Atemi, de la Mjc de Neuville, ou de l’association des familles de St Genis. La majorité des élèves ne participera qu’à une demi-journée sur les trois proposées, les enseignants et quelques anciens d’Atemi ayant quasiment tous suivi la totalité du stage. La salle Maryse Bastié de St Germain étant suffisamment vaste, il nous ainsi été possible de conduire et maintenir plusieurs ateliers parallèles de niveaux lors des trois sessions, entre le samedi et le dimanche.
2- Objectif de ce stage.
Nous sollicitons auprès de Paolo une revue détaillée du tai chi jusqu’à la quatrième section incluse, soit les deux premières parties. Lui souhaite nous faire réviser les cinq éléments du Xing yi chuan (wu xing chuan) , ce que nous n’aurons pas le temps de faire . Lui nous propose comme objectif commun, à tous, de préparer l’examen du premier niveau de l’école Cheng Ming
3- L’échauffement.
Paolo nous surprend agréablement, en nous proposant un échauffement doux, axé sur le travail spirale et la sollicitation globale du corps , s’inspirant largement du travail des cinq animaux du Dr Yayama, mais selon des variantes, des déclinaisons personnelles complétées, voire améliorées, qui s’avèrent fort intéressantes, car nous préparant mieux, semble t-il, au travail de profondeur du tai chi, que ne le fait l’échauffement traditionnel plutôt gymnique et saccadé à mon gout, de l’école Cheng Ming
4-Le travail de Qi- gong.
Paolo insiste sur les cinq postures du travail de Zhang zhuan ( en japonais, ritsu zen) , sur place ou en déplacement, en corrélation avec les cinq organes et les cinq émotions correspondantes (cœur –passion, foie –colère, rate et estomac –mélancolie, reins-peur, et poumons-chagrin) Il nous recommande ainsi pour que nous pratiquions régulièrement ces postures en statique, à notre gré, selon des plages plus ou moins longues , susceptibles de nous permettre de varier d’ avec celles abordées lors de nos exercices de Da Cheng Chuan, selon des postures de bras plus enveloppantes. Il nous recommande de les pratiquer également en déplacement attentif, (mu ca bu simple) IL nous enseigne une manière de tourner qui sollicite une rotation sur lui même du pied avant, pour se retrouver dans l’autre sens, tout en conservant soigneusement sa construction verticale et détendue. Ce travail s’avère formateur pour le Xing yi chuan, autant que pour le Tai chi, dans la mesure où il nous permet de cultiver détente, verticalité et disponibilité, selon diverses sensibilités de hauteur et de tenue de bras, selon leur influence respective sur les méridiens et les organes correspondants.
5- Le travail de Tai chi chuan
Nous passons beaucoup de temps, lors des trois sessions de trois heures chacune, en deux petits groupes séparés de quinze personnes environ à la fois, soit sur la première section pour les plus débutants, emmenés par l’adorable Sergio venu spécialement de Milan pour assister Paolo, et nous aider, (Sergio que je salue et remercie au passage, sa compétence et sa gentillesse ayant semble t-il , fait l’unanimité auprès de tous), ou la quatrième section avec Paolo . Nous notons de nombreuses modifications, légères, mais conceptuelles dans le déroulement de notre travail, dont principalement, le rôle de la verticalité, de l’amplitude et de l’ouverture sternale, qui contribuent conséquemment à modifier la conception martiale de la séquence. Nous passons ainsi beaucoup de temps sur « l’aiguille au fond de la mer », sur « l’éventail, » « le coup de poing en reculant », le « tâté de la selle du cheval », « se retourner et donner un coup de poing », » frapper le tigre, etc., etc. Paolo se multiplie pour répondre aux attentes de chacune et de chacun, nous proposant quelques morceaux choisis attractifs en ce qui concerne les applications martiales. Celles-ci s’avèrent relever davantage du domaine des dégagements de saisies , des sorties de préhension avant toute idée de frappe ou de riposte, ce tai chi selon lui correspondant davantage à un Tai chi orienté vers la santé, bien sur, mais aussi vers la capacité d’auto défense, avant d’être un Tai chi d’attaque, adapté aux initiatives en casses de garde , puis percussion, avec un centre plus fermé, un corps plus en avant, comme nous l’avons précédent appris . Il me semble que le cumul cognitif et didactique de ces deux conceptions ne peut être que complémentaire, mais si on les considère séparément : je veux dire par là que ceux d’entre vous désireux de présenter à un examen fédéral FFKDA peuvent fort bien utiliser toutes celles des justifications martiales issues d’une conception ou de l’autre, afin d’étayer notre savoir faire, élargir notre éventail technique auprès de jurés encore hésitants quant à notre efficacité potentielle, car encore imprégnés de leur manière de concevoir l’art martial, encore trop nipponsante. Paolo déclare que notre groupe st en progres, sur la voie du changement, que nous sommes sérieux et réceptifs ; voilà qui est encourageant ; mais qu’en est il réellement ? quel est le fond de sa pensée ? Peut-on vraiment se débarrasser de nombreuses années d’une manière de concevoir son schéma corporel ? celui -ci est il vraiment éloigné du concept central de l’école Cheng Ming ? Kenji Tokitsu, brillant chercheur synthétiseur de savoirs et de savoirs faire, ne s’est il pas lui même largement inspiré de cette méthode pour fonder la sienne ? Je n’apporterai pour ma part aucune réponse définitive à ce questionnement qui me taraude ; il appartiendra à chacun des anciens qui ont bien voulu me faire confiance toutes ces années, d’ériger leurs propres conclusions, et leur propre vérité …à chacun sa vérité, disait Luigi Pirandello (auteur italien dramaturge du début du xxe !! )
6- Remarques d’ordre général
Paolo établit un constant général sur notre manière de pratiquer, de nous tenir, selon laquelle il estime que par rapport aux principes rectilignes de son école, nous sommes tous, moi en premier lieu encore :
-Trop penchés, même lors des exercices de qi gong, surtout lors du tai chi.
-Trop tendus au niveau sternal : nous ne savons pas « faire sourire » cette partie du corps, qui, si elle comporte une tension, voit cette pression se transmettre aux épaules, affectant ainsi le travail des bras en connexion avec celui du dos ; réduisant l’efficacité énergétique du mouvement, réduisant ainsi bien être, mais par la même, efficience martiale :
-Trop petits pas, sur des postures pas assez larges.
-Trop réservés sur l’amplitude des gestes.
Il me semble pour ma part avoir fondamentalement modifié mon tai chi grâce à ses conseils éclairés ; il me semble aussi que de nombreux parmi mes anciens , ayant aussi considérablement changé, ont émis des critiques positives quant à cette manière de procéder qu’ils ressentent comme plus économique, plus écologique, et surtout plus simple : Je comprends pourtant qu’il nous faut encore nous remettre en question, travailler davantage en prenant en compte ces critiques qui n’ont été émises que dans un esprit constructif .
7 -Exercices divers par deux, sans appartenance particulière à une discipline
Paolo nous régale avec une série d’exercices par deux, pouvant se ranger autant dans la famille du Qi gong, que celle de la préparation au combat libre, que du tai chi , du Xing yi, ou du Pakua, voire du Da Cheng chuan . Le premier consiste à se placer l’un en face de l’autre, selon une position basse, bras ballants, stable, l’autre tentant une déstabilisation en pesant , tirant ou poussant raisonnablement, mais fermement, par les hanches, de façon à ce que celui éprouvé, parvienne à conserver son équilibre, aussi sa détente et sa disponibilité, sans se laisser déraciner, sans perdre son précieux équilibre . Cet exercice, préalable à toutes les disciplines pratiquées avec lui , devrait être systématiquement proposé par notre groupe d’enseignant, lors de chaque cours, de chaque niveau, car il constitue un préalable incontournable au ressenti concret, tangible et effectif de la construction énergétique, donc martiale ; des variantes peuvent être instituées selon lesquelles il est possible de résister à une tentative de déracinement en absorbant la poussée faite sur le torse, (yin), en se fondant littéralement, en se dégonflant comme une baudruche percée, ou en rentrant , au contraire, la poitrine bombée, (mais en conservant le bassin basculé) , (yang). Il est enfin possible de travailler cet exercice conjointement, selon une tentative mutuelle de déstabilisation, ce qui constitue une approche ludique qui manque parfois au Da Cheng chuan.
Un second exercice consiste à frapper légèrement son partenaire, selon de fréquentes répétitions, sur toutes les parties du corps (sauf le visage ), à la pousser , à la tirer, celui-ci devant donner une réponse de consentement corporel basé sur l’absorption, la détente et l’acceptation, agrémenté d’un déplacement adéquat si le besoin s’en fait sentir, afin de contribuer à préserver l’équilibre et la globalité ; en d’autres termes, il convient de ne pas opposer de dureté ou de blocage partiel de la partie frappée, de crainte que le coup reçu ne produise l’effet escompté par l’émetteur . Cet exercice peut ensuite se pratiquer de façon à ce que les deux attaquent en même temps ; puis il devient possible , d’abord pour l’un, puis pour les deux ensemble, d’essayer d’intercepter les attaque, selon des enroulements de bras, préalables au travail de tui shou (pousse main), puis de combat libre léger , mais pas seulement avec les éléments basés sur la percussion : l’esquive, l’évitement l’enroulement , l’absorption en souplesse y jouent un très grand rôle. ..un plus grand rôle devrais je écrire !!
8- Programme technique Cheng Ming premier niveau
Je vous rappelle que Cheng ming , sobriquet donné au fondateur, Wang Chu Jin, ou lumière bienveillante, est le nom de l’école traditionnelle d’arts martiaux à laquelle Paolo est affilié, en tant que représentant européen , chargé par Maitre Wang Fu Lai, actuel leader mondial, du développement de cette méthode en Europe . Désireux d’asseoir et d’unifier ses groupes européens, se composant actuellement de l’Italie et de la Suisse en tant que pays membres officiels, et peut être de notre groupe français, Paolo désire que nous nous soumettions aux examens de niveau internes, répartis en quatre niveaux Le premier d’entre eux se compose des épreuves suivantes :
1-Epreuve Qi gong ou nei gong, ou travail interne
a–Dan lian : 8 mouvements sur posture, de dégement de saisie, répétés cinq fois chacun,
à droite, puis à gauche ; il s’agit d’un travail plutôt dynamique.
b- Zhang Zhang : première séquence selon les postures des organes (cœur, foie, rate,
reins, poumons) (sur place)
c- Dong zhuan, de cette première séquence, soit déplacement attentif de ces postures,
selon quatre pas pour chacune, puis un changement de direction et retour.
2 – Epreuve de tai chi chuan.
A- Accomplir 4 séquences différentes du tai chi de synthèses, à droite et à gauche, une fois par côté, au choix entre :
1- Ouverture du tai chi et avancer d’un pas, frapper et pousser
2- Posture du luthiste, et les six mouvements de tirer la queue de l’oiseau
3- Simple fouet, et parer frapper, plus élever les mains
4- Avancer en brossant le genou, sur quatre pas simples en avançant, plus reculer en
repoussant le singe, selon quatre autres pas en arrière
B -Accomplir les 14 séquences de la première partie, première et seconde section, du
côté droit consacré.
3-Epreuve de tui shou (pousse main par deux) .
A-Dan tui shou, à une main, simple.
B- Shuang tui shou, mouvement circulaire, d’ouverture, et poussée vers le haut
Critères d’évaluation pour ces quatre épreuves ; :L’attention sera portée sur la justesse de la forme et de la posture, sur la capacité de la verticalité et de l’alignement, le relâchement et l’harmonie.
J’ai dans l’idée de proposer ce même programme pour les passages de 1er dan à la fédération, pour ceux été celles d’entre vous désireux de présenter uniquement la partie « bien être « de notre pratique .
9-Perspectives d’intégration officielle à l’école Cheng Ming.
Sur demande 04.78.91.45.50 magnitudeplus@cegetel.net
St Germain au Mont d’or- Jean claude Guillot, 24 décembre 2011
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