1. Les origines du Bagua- Zhang

La plupart des adeptes de cette discipline reconnaissent Dong Hai Chuan (1797-1882) comme étant le fondateur du style. On pense que cet adepte l’a conçue sur la base des exercices de marche en cercle que pratiquaient les moines taoïstes. D’après certains chercheurs, elle pourrait aussi émaner de l’observation des phénomènes astronomiques,, ses techniques orbitales reproduisant la course de la terre autour du soleil, ce qui la rapproche indubitablement des pratiques des derviches tourneurs (Djalal al Dim Roumi, 1207-1273). La structure historique finale de cet art supérieur est également très complexe, basée sur le livre du Yi jing, ou livre des mutations, traitant de la cosmogonie taôiste. La corrélation entre Bagua et Ji- Jing est également d’un abord complexe. 64 changements (8 x 8, 8 étant pour les chinois le chiffre sacré) correspondants aux 64 hexagrammes du Ji- Jin g sont enseignés étape par étape, au travers de 8 différentes formes, avec ou sans armes, selon une durée et une complexité croissante.

  1. Le principe du Bagua Zhang de Cheng Ming

Les techniques ou changements de paumes, sont effectuées selon des déplacements uniquement circulaires, assortis d’un pas lent chaloupé soigneusement glissé, le regard vissé sur le centre du cercle, protégé derrière une paume, l’autre, placée sur le côté, rétablissant un équilibre de tenségrité. L’’utilisation des paumes est prépondérante, avec les mains largement ouvertes et concentrées, en constant mouvements, selon une gestuelle également ample et circulaire. L’étude débute par l’assimilation sur place, du Ba mu Zhang, ou les huit paumes mères, puis, en déplacement circulaire. Elle se poursuit sur place avec l’étude des changements de paume de Dan-Cao, puis sur le cercle avec Lian huan Zhang, ou les huit paumes reliées. Cinq autres enchainements, avec ou sans armes, d’une croissante complexité, complètent cet art très spécial. La pratique du Bagua est un défi mental et physique qui exige beaucoup de concentration une immense patience, un esprit très calme et très concentré. Il en résulte petit à petit l’installation d’une force élastique spirale générant dans le corps des mutations internes profondes.

  1. Les bienfaits du Bagua- Zhang

La pratique régulière du Bagua développe considérablement la force interne et l’équilibre. Le corps, soumis à une traction continue en torsion, subit un puissant étirement de tous les muscles du tronc, amenant l’adepte à une étonnante capacité de disponibilité, de légèreté, de mobilité constante, ainsi qu’une souplesse élastique et une explosivité potentielle conférant une redoutable efficacité dans la pratique de l’auto défense ou du combat libre.

Ce style, situé au plus profond de la pratique interne, complète le triptyque Tai chi – Bagua-Xing yi , les trois styles internes chinois. IL est abordable et réservé, tout du moins dans ses exercices supérieurs, aux élèves avancés de l’école.


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